lundi 6 novembre 2006

Le renforcement des TIC dans l’éducation béninoise s’impose

Depuis quelques années, le système éducatif béninois a commencé par vivre une expérience fort enrichissante dans le développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans la gestion des affaires académiques. C’est l’œuvre d’un jeune promoteur d’écoles qui a initié un projet à caractère social qui tient sa spécificité de l’introduction active des technologies de l’information et de la communication les programmes scolaires dispensés aux enfants issus des couches très favorisées de la société béninoise. Dans les écoles du Projet CERCO, l’utilisation de l’outil informatique et l’Internet ne sont plus le luxe d’une classe de personne ni un mythe dont les codes de décryptage sont la propriété exclusive des ‘Experts des TIC’. Ces technologies nouvelles sont présentes dans leurs vies académiques de tous les jours ; tant les cours dispensés à l’endroit des élèves font une articulation parfaite et obligatoire avec les TIC. Mieux, le jeune promoteur qui s’est imposé comme un pionnier dans l’utilisation des TIC dans le secteur de l’éducation au Bénin a encore eu l’idée extraordinaire des classes numériques pour rendre plus efficaces le déroulement et le suivi des affaires académiques par les acteurs du système qu’ils soient parents, enseignants, élèves, autorités. Parlant de clases numériques, il s’agit des espaces crées sur un site web et qui permet une rencontre virtuelle entre les élèves et les enseignants en dehors des contacts physiques des heures traditionnelles de cours, pour perfectionner les connaissances acquises notamment à travers des séances d’exercice en ligne. Mieux, grâce à un mécanisme de messagerie par SMS, les parents peuvent contrôler l’évolution académique de leurs enfants depuis la maison.
Mais ces innovations qui ont révolutionné les activités académiques ne sont que l’œuvre d ‘un promoteur d’établissement privé qui a perçu l’importance des TIC dans l’éducation et le développement. Pour les élèves fréquentant les établissements publics et qui constituent d’ailleurs la plus grande majorité, l’introduction des TIC demeure encore un grand luxe. En effet au Bénin, l’enseignement de l’informatique à l’école n’est pas une réalité commune à tous les élèves et étudiants. Aux niveaux primaire et secondaire, le curriculum ne dispose pas de matière intitulée : " L’informatique " par exemple. Même, le privé qui pense se distinguer du public par l’introduction de l’informatique dans le programme scolaire n’arrive pas à en assurer la durabilité. Les élèves reçoivent, le plus souvent, de notions théoriques auréolées par des séances brèves et irrégulières d’apprentissage à l’utilisation des logiciels élémentaires comme WORD et EXCEL dans le meilleur des cas. Dans ces établissements privés, l’Informatique est beaucoup plus utilisée pour vendre l’image qu’elle ne constitue un véritable désir de former des élèves à la pointe de la connaissance des Technologies de l’Information et de la Communication.
La conséquence immédiate de ce recul technologique dans le système éducatif est que des milliers d’étudiants finissent leur cursus académique sans une maîtrise élémentaire des TIC. Et devant l’exigence du marché de l’emploi où la connaissance de l’Informatique est devenue presque une obligation ; des cadres sortis des universités et écoles de formation professionnelle repartent à ‘l’école de l’Informatique’.
Par Gérard GUEDEGBE, Journaliste (BENIN)

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