mardi 18 novembre 2008

Pour une affaire de six millions non justifiés:Le Ddemp Zou- Collines sous les verrous


Le Directeur départemental de l’enseignement maternel et primaire (Ddemp) du Zou et des Collines, Séverin Favidé Agossa a été mis sous les verrous à la prison civile d’Abomey le jeudi dernier. Les informations qui nous sont parvenues depuis cette direction font état de ce que cette personnalité de l’enseignement est arrêtée pour n’avoir pas pu justifier l’usage d’une somme de six millions de francs.

Ainsi, en ce jeudi qui lui paraît noir, Séverin Agossa a été d’abord conduit à la brigade territoriale de la ville pour être auditionné avant d’être conduit chez le procureur de la République prêt le tribunal de la première instance d’Abomey. Ensuite il a rejoint ses autres collaborateurs qui séjournent depuis peu dans la maison carcérale. Il s’agit chef du service des affaires financières (C/Saf) Prospère Sokènou, du chef magasinier et le chef service des examens et concours de la même structure. Ces trois derniers sont cités dans une ténébreuse affaire de vingt millions qui jusque-là n’est pas claire. Après l’arrestation du Ddemp, deux camps se sont formés. Le premier camp c’est-à-dire les collaborateurs directs de la maison supporte le C/Saf et consort et l’autre camp composé des chefs des circonscriptions scolaires (C/Cs) soutit leur chef hiérarchique. Ce constat a été fait à la prison civile d’Abomey où le premier camp en question est allé témoigner sa sympathie uniquement au C/Saf. Ils en étaient là quand les C/Cs étaient eux aussi venus voir le Ddemp. Ils n’ont même pas fini de s’installer quand les membres de ce premier camp ont demandé à partir sans attendre l’arrivée de leur directeur. Ce qui a le plus attiré l’attention des visiteurs qui étaient là est l’attitude de Prosper Sokènou qui a levé les mains au ciel un peu comme pour clamer son innocence en disant : « Seigneur je te confie tout ». Ce comportement de ces collaborateurs du Ddemp traduit des malaises au sein de l’institution. L’un des agents de la maison l’a d’ailleurs confirmé. « A la Ddemp ici, le climat n’est plus propice pour le bon fonctionnement du service puisque la méfiance a gagné le terrain… » a-t-il déclaré. Pour lui, il serait même souhaitable de renouveler les membres de la structure afin de repartir sur de nouvelles bases. Voilà un peu le dossier que doit vite gérer le nouveau ministre de l’enseignement maternel et primaire au risque d’avoir les syndicats au dos.

Zéphirin Toasségnitché

Source : Le Matinal (Br. Zou/Collines)

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