vendredi 23 janvier 2009

Phénomène de grossesse en milieu scolaire dans le Zou et les Collines:39 cas officiellement déclarés en 2007

Le Projet intégré de santé familiale (Pisaf) au Bénin avec l’appui financier de l’Usaid et en collaboration avec la direction départementale de la santé a effectué une étude sur le phénomène de grossesse dans 13 lycées et collèges des neuf communes des départements du Zou et des Collines. Les résultats de cette enquête ont fait l’objet d’une séance de restitution qui s’est déroulée à Abomey le week-end dernier.
En effet, sur les treize établissements enquêtés l’année dernière 39 cas de grossesse ont été signalés dont les auteurs sont pour la plupart des élèves et des professeurs. Au Ceg1 de Bohicon par exemple, trois cas sont enregistrés à Agbangnizoun , et lors des mêmes enquêtes à Kpédékpo 06 cas ont été révélés au grand jour. Sur les 774 élèves interrogés dans le cas de cette étude, 636 ont affirmé avoir connu une fille qui a avorté ou tenté d’avorter une fois. Plus de 90% des élèves interviewés ont connu une fille qui a abandonné les classes pour cause de grossesse. Plus loin. Jean Affo, conseiller en communication pour un changement de comportements au Pisaf a indiqué que 16% des jeunes filles de moins de 14 ans ont leur premier rapport sexuel contre 26% de filles de la même tranche d’âge. Des rapports qui ne sont pas forcément protégés. Ces données statistiques présentent déjà un tableau sombre de la situation. Cependant elles représentent le tiers des cas officiellement connus. « Ces cas déclarés sont largement inférieurs à la réalité. Il y a même des cas de décès dus à la tentative d’avortement. On nous en a signalé presque dans tous les collèges des deux départements. « Ce phénomène est en pleine propension », s’est inquiété Jean Affo. Selon sa compréhension, ce phénomène est souvent lié à la précocité des rapports sexuels, au manque de connaissances des méthodes contraceptives, la puberté mal gérée, au refus délibéré d’utiliser les préservatifs et la complicité des parents qui transforment leurs filles en fonds de commerce. Eu égard à ce résultat, tout prouve donc que les efforts du gouvernement et des partenaires sociaux pour permettre aux filles d’aller à l’école ne porteront leurs fruits si et seulement si une lutte implacable est engagée contre les auteurs. Dans ce sens, Jean Sègnonan, chef service des examens et concours à la Direction départementale de l’enseignement secondaire du Zou et des Collines a souhaité que les auteurs soient aussitôt jetés en prison dès que leur culpabilité est établie comme l’indique les textes en vigueur.
Zéphirin Toasségnitché (Br. Zou/Collines)
Source Le Matinal

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