mardi 14 octobre 2008

Rentrée académique 2008-2009 dans le Zou et les Collines:Les chefs d’établissement public organisent la mafia

Dans les départements du Zou et des Collines, les directeurs des établissements publics jettent des discrédits à travers leurs comportements sur les efforts que le gouvernement déploie pour rendre l’éducation accessible à tous les Béninois. En effet, les parents d’élèves ont souffertle martyr avant d’inscrire leurs enfants dans les collèges et Lycées publics. D’autres continuent même encore d’en souffrir pour cette rentrée commencée la semaine dernière seulement.

La raison fondamentale de ce chemin de croix est le coût très élevé de la scolarité. Là où la le bas blesse c’est que ce taux n’est pas uniforme. Le spectacle auquel assistent les parents dans les collèges montre que chaque directeur fixe à son gré en complicité avec l’Association des parents d’élèves (Ape), le montant de l’écolage. Ainsi, il varie d’un établissement à un autre alors que c’est un enjeu étatique. Par exemple au ceg1 d’Abomey, les nouveaux collégiens paient au total 15500 Fcfa au Ceg2 de la même ville. Les garçons donnent 16000F et les filles 15000F, ceux de Bohicon pratiquent entre 20000F et 25000F. La situation devient encore complexe quand il s’agit d’un transféré. On exige même jusqu’au table- banc pour la simple raison que la place n’est plus disponible. « L’éducation est devenue plus chère que par le passé » a témoigné un parent qui a requis l’anonymat. Malgré le taux d’écolage déjà excessif aucun moratoire n’est accordé aux nouveaux élèves ni aux transférés pour pouvoir assouplir la tâche aux parents. La totalité de la somme exigée doit être versée avant qu’une classe ne soit affectée à l’élève en règle. Certains parents qui ont une cargaison d’enfants ne savent plus à quel saint se vouer. Face donc à ces problèmes on se demande si les parents déjà sous le poids de la cherté de la vie pourraient assumer dignement leurs responsabilités jusqu’au bout et inscrire massivement surtout les filles comme l’avait prêché la caravane d’avant la rentrée. Selon les explications que nous a servi un professeur d’un établissement public, le taux varie en fonction des besoins de l’établissement. Il va plus loin en nous indiquant que les professeurs qui ne sont pas pris en compte par l’Etat sont payés sur le budget du collège. Pascal Hodonou, parent d’élève balaie du revers de la main cette allégation parce qu’il affirme que les subventions de l’Etat sont destinées à ces charges et que lui, il ne comprend pas pourquoi la scolarité augmente en dépit de ces mesures d’accompagnement du gouvernement. Ainsi il appelle le ministre en charge de l’enseignement secondaire à intervenir afin de mettre à nu la mafia qu’organisent les chefs d’établissements.

Z. T. (Br. Zou/ Collines)

Source: www.quotidienlematinal.com

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