vendredi 5 décembre 2008

VIOLNCE FAITES AUX FEMMES : Sensibiliser les élèves pour son élimination

Les élèves du Collège d’enseignement général d’Akassato, dans la commune d’Abomey-Calavi ont été sensibilisés sur les violences faites aux femmes. Cette activité de l’Ong Sin-do entre dans le cadre de la quinzaine de plaidoyer en faveur de l’élimination des violences faites aux femmes.

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Emma Mongbo, à la séance de sensibilisation des élèves
Les différents orateurs, qui se sont relayés dans la cours de Ceg d’Akassato, ont plaidé pour l’élimination de toutes formes de violences faites aux femmes, «pratiques répandues dans le monde qui portent atteinte à la dignité, à la sécurité, à l’autonomie et à la santé des victimes».

Ces violences ont pour nom : inceste, pédophilie, mutilations génitales, mariages forcés, violences conjugales, entre autres sont autant de facteurs de vulnérabilité qui gangrènent la vie des populations au Bénin, selon Emma Mongbo, responsable de l’Ong Sin-do. Elle a souligné que de multiples efforts ont été déployés par l’Usaid pour éradiquer toutes les formes de violences à l’endroit des femmes.

Pour ce faire, la sensibilisation des populations est entre autres objectif, de l’initiative Empower (Enabling mobilsation and policy implementation for women’s rigts), une initiative financé par le contribuable américain à travers l’Usaid. En effet, le plaidoyer comme moyen de sensibilisation vient consolider les résultats en créant «la prise de conscience des élèves pour faciliter l’application effective des textes existants».

Consciente de la dimension du problème Gislaine, 15 ans, a participé à cette séance de sensibilisation. Elle ne la vit pas directement, ni elle ni ses proches ne sont victimes, même si elle sait que certainement à côté d’elles, d’autres n’ont pas cette chance. Avec son amie Frankèle, elles ont donc suivie les discussions pour mieux comprendre les violences faites aux femmes, parce qu’en tant que jeunes, « nous sommes les futurs adultes de demain».

Dénoncé les violences

A la base, il s’agit d’un problème de respect, une des valeurs que défendent les organisations de la société civile. Cette violence physique mais aussi psychologique à l’encontre des femmes est selon Mme Mogbo inadmissible et doit donc être dénoncée. « On ne peut pas accepter que l’homme batte sa femme, c’est une cause à défendre ».

Pour Jean-Marc, la violence est un fléau qui touche la famille dans son intégralité. « On est solidaire, il faut que les choses évoluent. Aujourd’hui, les enfants s’investissent très tôt dans une relation à 16 ans comme s’ils se mettaient en ménage. Le sentiment de possession est plus fort ».

Sofiya pense en effet que le respect c’est comme une langue vivante, cela s’apprend dès le plus jeune âge. « Les associations réalisent un important travail, mais c’est tous les jours qu’il faut des moyens pour lutter contre ces violences. La répression des violences ne suffit pas, il faut prévenir, accompagner les victimes, former les professionnels ».

Avec la participation d’un représentant de la police judiciaire, les élèves ont été entretenus sur les comportements à observer en cas de violence pour la réunification des preuves. Les apprenants ont également suivie des explications sur les conséquences des violences faites aux femmes et aux filles.

Jacques Manassé

Source: Nouvelle Expression

Rentrée scolaire 2008-2009:Déjà le disfonctionnement des collèges publics

Un mois après la rentée, les établissements secondaires ne fonctionnent toujours pas comme cela se doit.. Aux dires des directeurs d’école, la non disponibilité des subventions pour le payement des heures de vacation serait à l’origine des problèmes. Cette situation pourrait dégénérer si l’Etat ne prend pas à temps ses responsabilités.

L’observateur averti de l’éducation béninoise s’attend à ce que cette rentrée annonce le renouveau du système éducatif béninois et une année scolaire 2008-2009 très apaisée. On en veut pour preuve les précédents recrutements massifs d’enseignants, le reversement des enseignants communautaires et vacataires en agent contractuel de l’Etat, la construction des milliers de salles de classe, le payement des diverses primes à la rentrée à tout enseignant (communautaires et vacataires y compris), l’amélioration des salaires des enseignants par la prime de revalorisation de la fonction enseignante…bref tant de choses qui font affirmer (sous réserve de la réplique des enseignants syndicalistes) que l’éducation occupe à présent une bonne place dans les préoccupations du gouvernement de Yayi Boni .Malheureusement, l’allure de ce changement du système éducatif béninois s’estompe parfois si vite qu’on a tendance à croire que cet exploit du gouvernement est un effet du hasard. C’est le cas cette année où, un mois après la rentrée scolaire les activités pédagogiques dans les collèges publics plongent toujours dans un cafouillage sans qu’aucune motion de grève n’en soit la cause. L’inexistence jusqu’à ce jour des subventions de l’Etat pour le payement des heures de vacation serait à l’origine de ce disfonctionnement dans ces établissements. En effet, les chefs d’établissement ne sachant comment payer les heures non couvertes par les professeurs sur place, ont du mal à appeler des vacataires pour faire fonctionner les classes à plein temps. Le pire est que les enseignants contractuels locaux recrutés l’année passée et qui n’ont pas leur nom sur la liste de ceux qui seront reversés, ont vu leur quota horaire passer de 20 à 9heures par semaine sans aucune possibilité d’heures supplémentaires. La même note de service qui réduit le quota horaire interdit aux directeurs, tout recrutement de professeur à plein temps. Paradoxalement, on demande aux services comptables des collèges de payer la vacation entre 2000Fcfa et 2500Fcfa l’heure. Ce prix augmente exagérément les charges des collèges qui n’en avaient pas tenu compte pour fixer les contributions scolaires. Ne voulant pas être cités comme la cause des prochaines troubles dans l’éducation, certains directeurs ne veulent engager aucun vacataire de peur de ne pouvoir les payer. D’autres font fonctionner les collèges avec la moitié du temps de travail normal compte tenu des possibilités financières. Aux dernières nouvelles, l’ordre serait intimé aux chefs d’établissement de tout faire pour faire fonctionner les collèges même si cela doit coûter l’abandon des chantiers de construction par les parents d’élèves des salles de classes dont les fonds serviraient à payer les professeurs. Au cas où cette situation devrait durer, les chefs d’établissement seraient obligés de demander aux parents d’élèves de compléter les contributions scolaires. Ce qui ne s’entend pas d’une bonne oreille en cette période de difficultés financières. Le gouvernement a donc intérêt à agir le plus tôt possible par la mise en place desdites subventions pour ne pas se voir contraint par les parents à prendre ses responsabilités.

Jonas Botchi (Coll) (Br. Mono/Couffo)

Source: Le Matinal

Rentrée académique 2008-2009:Menace sur le respect du calendrier universitaire à l’Uac

Avec la situation actuelle, il y a de fortes chances de croitre que le calendrier universitaire sera perturbé cette année.

Loin d’être un oiseau de mauvais augure, c’est du moins le triste constat qui se dégage de l’évolution des choses à l’Université d’Abomey-Calavi. En effet, le lundi 24 novembre 2008, les étudiants ont vécu une situation à la limite scandaleuse qui relève d’une barbarie devant être bannie de nos hauts lieux du savoir. Le garde du corps du doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg) a tiré à bout portant sur les étudiants. C’est peut être le nouveau facteur qui vient aggraver le climat déjà délétère dans ce temple du savoir. On connaît déjà le cortège de revendications adressées par les syndicats estudiantins aux autorités rectorales qui paraissent peu disposées pour en discuter. Aujourd’hui, après avoir été suspendues, les opérations d’inscription ont du mal à être effectives. Entre temps, les responsables de l’Union des scolaires et étudiants du Bénin avec à leur tête, André Assé, victimes d’une fusillade lors d’un soulèvement ont appelé leur base à une forte mobilisation tant que le flou continuera de régner en maître dans la fameuse bavure du 24 novembre 2008. Condamnant l’acte du garde du corps, du Doyen de la Faseg, Géro Amoussouga, les autres syndicats d’étudiants (Fneb, Uneb et le Synares) ne veulent pas rester en marge de l’événement. Ils comptent ainsi se solidariser à l’Unseb. En témoignent d’ailleurs des journées campus mort et les marches tout azimut qu’ils organisent ces derniers jours. Toutes choses qui ne sauraient restées sans conséquences sur le bon déroulement du calendrier universitaire déjà en cours d’exécution. Les reformes à la Faseg qui constituent la pomme de discorde ne sont pas mauvaises en soi quand on sait que le changement de stratégie et de programmes dans une Faculté africaine permet d’accroître sa renommée vis-à-vis de ses pairs reconnus par le Cames, seulement une analyse préalable des conditions de sa mise en œuvre sans heurt est plus que nécessaire. Et c’est ce dont souffre la reforme querellée dans cette Faculté de l’Université d’Abomey-Calavi. Vivement les protagonistes doivent accorder leurs violons, au risque de porter un coup à l’image de marque dont jouit l’Uac, dans le paysage académique africain.

Allégresse Sassè (Stag)

Source: Le Matinal