mercredi 14 novembre 2007

Année scolaire 2007-2008 : Des effectifs pléthoriques dans les salles de classe

Les enseignants sont en cette rentrée, encore débordés et la vague pléthorique des écoliers habituellement connue dans les classes est toujours d’actualité. Mais le gouvernement s’attelle pour parer au plus pressé. ...

A l’école primaire publique d’Abomey-houmin, à la maternelle de Ste Rita, comme dans plusieurs autres écoles du Bénin, c’est le comble en cette année scolaire. L’effectif dans les classes est pléthorique et la gestion de ce flux d’écoliers dans les classes devient un casse-tête pour directeurs d’écoles et chargés des cours. Le phénomène, selon les acteurs du système éducatif est récurrent, mais l’année 2007-2008 est une année spéciale, car ayant connue un boom en effectif scolaire. En effet le gouvernement du changement a décrété en octobre 2006, la gratuité de l’enseignement maternel et primaire, suivie de la pré- inscription des écoliers au début des grandes vacances de l’année scolaire 2006-2007. La moisson était très bonne. L’appel du chef de l’Etat a été entendu et les parents d’élèves ont inscrit massivement leurs enfants dans les écoles publiques de leur localité. L’opération de la pré-inscription a été rééditée le lundi 10 septembre 2007 et le ministre de l’Enseignement primaire, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Christine Ouinsavi a, depuis Adjohoun où elle était en visite, lancé un appel pressant aux parents d’élèves afin qu’ils fassent de cette campagne une parfaite réussite. Les chiffres étaient éloquents sur le plan national et le ministre était fier d’annoncer que les fruits ont atteint la promesse des fleurs, avec comme conséquence immédiate, le boom démographique dans les établissements. Les cours d’initiations dans les zones reculées où il n’y a pas d’écoles maternelles sont débordés d’effectifs. C’est sous les paillotes et apatams de fortunes que des enseignants pour faute de modules de classes, disposent les cours. Les statistiques sont écoeurantes dans certains cours des établissements publics. Au cours d’initiation comme au cours élémentaire, l’effectif dans chaque cours avoisine 70 et 64 dans plusieurs écoles. A l’école maternelle de Ste Rita, c’est la désolation et la première responsable de cette maternelle crie au secours.
Les efforts dugouvernement
Le gouvernement se bat pour accompagner les directeurs d’écoles dans la gestion de ce flux enregistré au lendemain de la décision de gratuité de l’Enseignement maternel et primaire. En dehors des subventions allouées pour le fonctionnement des écoles, des mesures urgentes ont été prises pour doter des écoles d’infrastructures immobilières précaires comme définitives. Dans sa politique d’accompagner la mesure, il a été prévu la construction de 311 modules de classes dont plus de 200 ont été réalisés. Le génie militaire est à pied d’œuvre dans les différents départements pour doter les écoles en infrastructures immobilières, même si elles sont qualifiées de précaires. A Gbégamey, le génie militaire a livré pour le compte de l’école primaire publique, des modules de classes construits à base des madriers en attendant une construction en matériaux définitifs. Dans l’Ouémé et le Plateau, la délégation du Colonel Djimon chargé de la réalisation des infrastructures a fait œuvre utile en sortant plusieurs enseignants et élèves de leurs difficultés. Et désormais plusieurs écoles de cette localité sont pourvues d’infrastructures immobilières. Les autres départements n’ont pas fait exception à la règle. Et tout ceci intervient pour mieux soulager les peines des écoliers et enseignants afin de garantir aux apprenants un enseignement de qualité dans de meilleures conditions. Car l’Etat reste convaincu qu’on ne peut avoir des ressources humaines de qualité et mieux donner un enseignement de qualité dans des conditions d’études déplorables. « Au lieu du savoir, se lit le beau. Et ce dernier constitue une source de motivation pour le jeune apprenant », a dit Marc Grégore dans sa théorie sur la gestion des ressources humaines. Les enseignants ayant opté pour le sacerdoce se donnent volontiers à la gestion des effectifs pléthoriques malgré les difficultés liées au nombre exorbitant d’écoliers.

R.azack Adjatan, Quotidien Le Matinal

jeudi 8 novembre 2007

Promotion de la femme dans la commune de Boukoumbé:Tikona encourage la scolarisation des filles

L’association Tikona des femmes rurales de la commune de Boukoumbé a procédé à la remise de prix aux meilleurs élèves des établissements primaires et secondaires de la localité. A cette occasion, des fournitures et manuels scolaires ont été distribués à 141 élèves dont 100 filles.

L’association Tikona a eu le soutien, pour cette activité, de l’organisation Agriterra des Pays- Bas qui œuvre pour la promotion de l’agriculture dans la commune de Boukoumbé. ...
C’est depuis le Lundi 15 Octobre 2007, jour de la commémoration de la journée internationale de la femme rurale que les femmes engagées pour la scolarisation massive des filles ont débuté la tournée de sensibilisation dans la commune de Boukoumbé. Au cours de la sensibilisation avec les populations rurales des villages de la commune de Boukoumbé, elles ont insisté pour l’envoi obligatoire de tous les enfants à l’école et surtout les filles. A l’issue du périple qui les a conduites dans les établissements primaires et secondaires, ces femmes de l’Association Tikona ont décidé d’aller non seulement au secours des écoliers et élèves en situation difficile mais aussi d’encourager les meilleurs élèves de tous les arrondissements de la commune de Boukombé. La séance de remise des lots de fournitures scolaires et manuels didactiques organisée dans l’enceinte du Collège d’enseignement général de Boukoumbé a connu la participation des parents d’élèves, sages et notables, des responsables en charge de l’éducation dans la localité. Les lots distribués à 141 élèves et écoliers dont 100 filles, contiennent des fournitures ordinaires, des dictionnaires, des livres, des tissus kaki et des lampes à pétrole pour des études. Parlant au nom de toutes les femmes rurales, la présidente de l’Association Tikona a souligné la nécessité d’envoyer tous les enfants en âge d’être scolarisés à l’école. Selon Mme Antoinette Namboua qui regrettait comme ses paires de n’avoir pas mis pied à, l’Association Tikona a pris l’engagement d’encourager toutes les filles élèves afin qu’elles poursuivent jusqu’au bout, leurs études. Car, précise-t-elle, une femme instruite est le levain du développement familial et social. Dans leur élan, elles disent mener des luttes pour éviter les abandons d’élèves surtout les filles dans tous les établissements primaires et secondaires de la commune de Boukoumbé. D’ores et déjà, elles invitent les parents surtout les mères à faciliter l’accès des filles à l’école et à les encourager chaque fois et toutes les fois pour de bons résultats dans leurs études. Tous les intervenants enseignants ont abondé dans le même sens que les femmes de l’Association pour persister sur les bienfaits de l’école. Tous ont promis fournir beaucoup plus d’efforts afin d’accroître le taux de réussite des élèves dans tous les établissements de la commune Boukoumbé. Sur plusieurs banderoles couvertes de messages forts et placées dans la ville, les femmes de l’association Tikona enseignent que « éduquer une fille, c’est sauver une nation. La femme est la base du développement. Alors toutes les filles à l’école. »
Jean-Claude Kouagou (Br. Borgou/Alibori)
Un article tiré du quotidien Le Matinal