vendredi 28 novembre 2008

Education artistique en milieu scolaire:Un cadre de gestation des futurs artistes

L’école, lieu d’apprentissage par excellence, offre l’opportunité aux apprenants de produire des œuvres d’art de qualité, leur permettant ainsi de devenir aussi dans la vie active, des grands hommes avec des talents artistiques.

Aux plages horaires réservées pour l’apprentissage en éducation artistique, les apprenants laissent découvrir leurs talents de véritables artistes. Ils ont du plaisir ces apprenants en situation d’apprentissage artistique à s’exprimer oralement, soit avec des gestes, soit par des dessins représentant leurs perceptions au moyen du langage plastique approprié. En arts plastiques comme en arts vivants, ils se laissent aller en situation de classe. Au cours d’initiation, élémentaire et moyen, un programme en éducation artistique est élaboré pour permettre à l’apprenant d’exercer son pouvoir créateur et sa dextérité par des actions pratiques. Ils ont la potentialité ces apprenants de réaliser des productions d’art. A l’aide des techniques de découpage et de coloriage qui leur ont été enseignées, ces êtres vulnérables réussissent à réaliser des guirlandes avec lesquelles ils embellissent leur cadre de travail. Ils ont l’art de découper les papiers, de les coller et de les colorier. Ils peuvent dessiner sur ces papiers des motifs de leur choix avant de réaliser les guirlandes qu’ils utilisent pour rendre attrayante les salles de classe. Les nouveaux programmes éd’études (Npe) ont tout le mérite d’apporter quelque chose de pratique aux jeunes apprenants dans le domaine des arts plastiques, selon les spéciacialistes des questions éducatives.. La compétence qu’ils développent est à l’image des grands artistes plasticiens comme Hazoumè et feu Joseph Kpobly. Leur ingéniosité les pousse à réaliser de beaux tableaux par découpage et collage. Joseph Vodounon, élève au cours élémentaire première année, a épaté un collège d’enseignants avec son tableau de crocodile réalisé par collage de brindilles. La technique est toute simple. Joseph, à ses dires, a découpé l’image d’un crocodile. Il découpe par la suite les brindilles suivant les dimensions du dessin et procède ensuite au collage de ces brindilles sur le support. Hervé Edjan, élève au cours moyen deuxième année, est un futur peintre. La peinture est sa spécialité. Ces camarades de classe l’admirent grâce à l’originalité de ses productions et les soins qu’il ne cesse de mettre dans la réalisation de ses dessins. Cet élève développe également l’esprit de créativité. Hervé est le grand peintre de son école, il utilise les mêmes matériels que les peintres professionnels à savoir : l’aquarelle, la gouache et les pots de peinture. A l’école, les enfants sont éduqués sur les techniques de base, qui consistent, à faire tomber de très fines gouttelettes de peinture sur une surface, au tamis ou à la grille ou même à la peinture, à l’éponge. Le jeune apprenant est moulé dans toutes les techniques de base et c’est avec fierté qu’il apprécie son œuvre au bout du rouleau. D’autres élèves encore plus créatifs fabriquent, lors des apprentissages, des pinceaux et des éponges, qui restent des éléments importants dans le domaine de la peinture. L’apprenant a également droit à la peinture par symétrie. Cette dernière lui offre l’occasion de réinvestir les notions acquises en géométrie. On lui conseille d’utiliser de préférence des pots de couleur vive. Cet apprentissage, selon les concepteurs de ce champ de formation, entre dans le cadre des projets d’arts créatifs. Le jeune apprenant se découvre également au cours de l’art vivant, des potentialités à chanter, danser, dramatiser un conte, un poème ou un court récit. En situation de classe, les apprenants sont parfaitement à l’aise lorsqu’on leur demande de s’épanouir à travers des chants et des danses. Parmi eux, figurent les flutistes, les joueurs de tam-tam, de gong et les danseurs traditionnels. Ils détiennent un back-ground en matière de chants et de danses et éclorent cette potentialité lorsque l’occasion s’offre à eux. Le chant, selon les pédagogues a valeur pédagogique. Il apporte aux apprenants la joie et la motivation nécessaire. C’est d’ailleurs pourquoi les enseignants démarrent leurs activités pédagogiques à travers l’exécution par les élèves, d’un chant. Ils se font encore remarquer à la danse. Les apprenants sont les grands exécutants de ballet et d’autres danses traditionnelles. On assiste souvent à la cadence dans les pas, à travers l’exécution correcte de la danse et un bon enchainement des gestes. Les apprenants, au cours de l’exécution des chants et des danses, donnent à voir aux éducateurs. Chacun des élèves danseurs affirme dès lors son identité culturelle. En dehors de la danse, ils exposent également leurs talents en poésie. René Hodonou, candidat au certificat d’études primaires, spécialiste en déclamation poétique, envisage de devenir un grand poète et un conteur car, se dit être heureux aux heures de poésies et de contes. L’éducation artistique en milieu scolaire, c’est aussi la couture, même si elle n’est pas développée dans l’enseignement. L’apprenant du cours élémentaire apprend la réalisation de l’ourlet qui va être renforcée au cours moyen surtout en deuxième année. Le modelage est également enseigné et le jeune apprenant peut utiliser l’argile pour fabriquer plusieurs objets utilitaires. Les Npe et la vie active L’école, ce lieu de savoir, offre plusieurs opportunités à l’apprenant et, avec les Nouveaux programmes d’études (Npe), l’enfant devient plus technicien que théoricien. C’est l’esprit même des Npe qui mettent l’accent plus sur la pratique que la théorie. A la fin du cursus scolaire, en dehors du bagage intellectuel, on peut devenir danseur, plasticien, comédien, et conteur. Des professions qui peuvent aider le jeune apprenant, qui s’adonne, à gagner plus tard sa vie. L’éducation artistique, comme l’ont notifié les concepteurs Marie-Antoine Hodonou, Mireille Noudéfinin et Vidjogni Azonaha, n’est pas un champ de formation de plus. Elle permettra non seulement le développement harmonieux de l’enfant, mais aussi de se prendre en charge dans la vie active. Plusieurs sont ceux-là qui, en tant qu’artistes, vivent de cette profession et n’ont pas grand chose à envier à d’autres fonctionnaires de la cité. La culture contribue au développement d’une nation et aujourd’hui, le Bénin est fier des artistes comme Angélique Kidjo, la troupe les supers-anges et le ballet national qui exportent nos valeurs culturelles au-delà des frontières. L’éducation artistique en milieu scolaire, loin d’être la seule préoccupation pour la formation d’une ressource humaine de qualité, doit tout de même bénéficier d’une attention particulière de la part de l’Etat qui doit mettre plus de matériels didactiques à la disposition des apprenants. Ainsi, l’éducation artistique se porterait davantage mieux et c’est l’école béninoise qui sortirait grandie

Razack A

LE MATINAL

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mardi 18 novembre 2008

Pour une affaire de six millions non justifiés:Le Ddemp Zou- Collines sous les verrous


Le Directeur départemental de l’enseignement maternel et primaire (Ddemp) du Zou et des Collines, Séverin Favidé Agossa a été mis sous les verrous à la prison civile d’Abomey le jeudi dernier. Les informations qui nous sont parvenues depuis cette direction font état de ce que cette personnalité de l’enseignement est arrêtée pour n’avoir pas pu justifier l’usage d’une somme de six millions de francs.

Ainsi, en ce jeudi qui lui paraît noir, Séverin Agossa a été d’abord conduit à la brigade territoriale de la ville pour être auditionné avant d’être conduit chez le procureur de la République prêt le tribunal de la première instance d’Abomey. Ensuite il a rejoint ses autres collaborateurs qui séjournent depuis peu dans la maison carcérale. Il s’agit chef du service des affaires financières (C/Saf) Prospère Sokènou, du chef magasinier et le chef service des examens et concours de la même structure. Ces trois derniers sont cités dans une ténébreuse affaire de vingt millions qui jusque-là n’est pas claire. Après l’arrestation du Ddemp, deux camps se sont formés. Le premier camp c’est-à-dire les collaborateurs directs de la maison supporte le C/Saf et consort et l’autre camp composé des chefs des circonscriptions scolaires (C/Cs) soutit leur chef hiérarchique. Ce constat a été fait à la prison civile d’Abomey où le premier camp en question est allé témoigner sa sympathie uniquement au C/Saf. Ils en étaient là quand les C/Cs étaient eux aussi venus voir le Ddemp. Ils n’ont même pas fini de s’installer quand les membres de ce premier camp ont demandé à partir sans attendre l’arrivée de leur directeur. Ce qui a le plus attiré l’attention des visiteurs qui étaient là est l’attitude de Prosper Sokènou qui a levé les mains au ciel un peu comme pour clamer son innocence en disant : « Seigneur je te confie tout ». Ce comportement de ces collaborateurs du Ddemp traduit des malaises au sein de l’institution. L’un des agents de la maison l’a d’ailleurs confirmé. « A la Ddemp ici, le climat n’est plus propice pour le bon fonctionnement du service puisque la méfiance a gagné le terrain… » a-t-il déclaré. Pour lui, il serait même souhaitable de renouveler les membres de la structure afin de repartir sur de nouvelles bases. Voilà un peu le dossier que doit vite gérer le nouveau ministre de l’enseignement maternel et primaire au risque d’avoir les syndicats au dos.

Zéphirin Toasségnitché

Source : Le Matinal (Br. Zou/Collines)

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